Vente de succession : Comment vendre une maison héritée au Québec ?
- Eric St-Cyr
- 26 févr.
- 7 min de lecture

Recevoir une maison en héritage soulève de nombreuses questions, notamment sur les démarches à suivre et les implications fiscales. Que vous souhaitiez conserver le bien ou procéder à la vente, il est essentiel de bien comprendre le processus de succession pour éviter les mauvaises surprises.
La vente d’un bien immobilier hérité implique plusieurs étapes, comme le transfert de propriété, l’évaluation de la valeur marchande et la gestion des obligations fiscales, notamment l’impôt sur le gain en capital. Au Québec, certaines règles spécifiques encadrent la vente d’une maison héritée, et une bonne préparation vous permettra d’optimiser la transaction tout en respectant vos obligations légales. Continuez à lire pour découvrir les étapes clés, les frais à prévoir et les conseils pour vendre une maison en succession en toute sérénité.
Qu’est-ce qu’une vente de succession ?
Une vente de succession désigne la vente d’un bien appartenant à une succession après le décès du propriétaire. Les héritiers peuvent vendre le bien pour régler les dettes de la succession, partager l’héritage ou éviter des frais.
La vente peut se faire par entente entre héritiers (vente de gré à gré) ou aux enchères si nécessaire. Au Québec, la liquidation de la succession doit être complétée avant la vente, incluant l’acceptation de la succession et le paiement des dettes et impôts dus.
Est-ce que la vente d'une propriété en succession est imposable au Québec ?
Oui, la vente d'une propriété en succession est imposable au Québec, mais cela dépend de plusieurs facteurs. Lorsqu'un bien immobilier est hérité, il est réputé avoir été disposé à la juste valeur marchande (JVM) au moment du décès du propriétaire, ce qui peut entraîner un impôt sur le gain en capital dans la déclaration finale du défunt. Cependant, si la propriété est la résidence principale du défunt, elle peut être exemptée d'impôt grâce à l'exonération pour résidence principale.
Lors de la vente ultérieure par les héritiers, si la valeur de la propriété a augmenté depuis l'acquisition par succession, un gain en capital pourrait être imposable pour les bénéficiaires. Ce gain correspond à la différence entre le prix de vente et la JVM au moment du décès. Les héritiers doivent alors inclure 50 % de ce gain dans leur revenu imposable. Il est recommandé de consulter un fiscaliste pour optimiser la planification successorale et réduire l'impact fiscal.
Quels sont les droits et obligations des héritiers ?
Lorsqu’un héritier reçoit un bien immobilier en succession, il doit respecter certaines obligations légales et fiscales avant de procéder à la vente. Voici les principaux droits et responsabilités des héritiers au Québec :
Droits des héritiers
Droit d’accepter ou de refuser la succession : Un héritier peut accepter ou renoncer à l’héritage s’il estime que les dettes associées aux biens immobiliers sont trop importantes.
Droit de vendre, louer ou conserver la propriété : Les héritiers peuvent décider de vendre la maison héritée, la mettre en location ou l’occuper, en fonction de leur situation.
Droit de partager le produit de la vente : Si plusieurs héritiers sont impliqués, le produit de la vente est réparti selon la répartition définie dans le testament ou par le Code civil du Québec.
Obligations des héritiers
Déclaration fiscale du défunt : L’héritier doit s’assurer que la dernière déclaration de revenus du défunt est complétée et soumise à l’Agence du revenu du Canada (ARC) et à Revenu Québec.
Paiement des impôts sur les gains en capital : Lorsqu’un bien immobilier est vendu, la différence entre la valeur marchande au moment du décès et le prix d’achat initial peut être considérée comme un gain en capital, partiellement imposable.
Inclusion du gain en capital dans le revenu imposable : Le gain en capital est ajouté au revenu imposable du défunt et peut entraîner des taxes supplémentaires à payer par la succession.
Paiement des frais de notaire et des taxes foncières : Avant la vente, les héritiers doivent régler les frais liés au transfert de propriété, y compris les taxes municipales et scolaires impayées.
En respectant ces droits et obligations, les héritiers peuvent assurer une vente de succession conforme aux lois fiscales et éviter d’éventuelles pénalités ou complications juridiques.
Les étapes pour vendre une maison héritée au Québec
Vendre une propriété en succession au Québec implique plusieurs étapes essentielles pour assurer une transaction fluide et conforme aux exigences légales. Que la succession soit testamentaire (avec un testament) ou une succession légale (sans testament), il est important de bien suivre chaque phase du processus. Voici les étapes clés pour vendre une maison héritée :
1. Obtenir les documents légaux nécessaires
Avant de vendre une maison héritée, il est impératif d’obtenir plusieurs documents officiels pour prouver la légitimité de la vente :
Certificat de décès du défunt, attestant du décès du propriétaire.
Titre de propriété, qui confirme que la maison appartient bien à la succession.
Certificat de localisation, un document essentiel qui précise les limites de la propriété et toute servitude existante.
Déclaration de transfert auprès du registre foncier pour officialiser le transfert aux héritiers ou au liquidateur.
Ces documents permettent d’établir clairement le droit des héritiers à vendre la propriété et d’éviter d’éventuels litiges.
2. Nommer un liquidateur de la succession
Le titre de liquidateur est attribué à une personne (souvent un héritier ou un notaire) qui est responsable de la gestion et de la disposition des biens du défunt. Ce rôle inclut :
La vérification des dettes et actifs de la succession.
La gestion des frais juridiques et des taxes.
La distribution du capital net entre les héritiers.
Si aucun liquidateur n’a été désigné, un notaire peut être mandaté pour gérer cette étape.
3. Évaluer la propriété et déterminer sa valeur marchande
Une fois les documents légaux en règle, il est important d’évaluer la valeur du bien en succession. Cela est particulièrement crucial si l’héritage concerne un immeuble à revenus ou un immeuble locatif.
Les options pour estimer la valeur du bien incluent :
Faire appel à un courtier immobilier pour une évaluation du marché.
Consulter un évaluateur agréé pour une estimation plus précise.
Une évaluation réaliste permet d’attirer des acheteurs potentiels et d’assurer une vente rapide au juste prix.
4. Régler les obligations fiscales et les impôts sur la vente
Avant de procéder à la vente, la succession doit régler plusieurs obligations fiscales :
Déclaration des gains en capital réalisés : Si la maison a pris de la valeur depuis l’achat initial, une partie du gain doit être déclarée et imposée.
Paiement des taxes foncières et municipales : Ces frais doivent être acquittés avant la vente.
Répartition du produit de la vente entre les héritiers selon le testament ou le Code civil du Québec.
Une bonne planification successorale permet de limiter l’impact fiscal et d’optimiser les bénéfices de la vente.
5. Mettre en vente la propriété et trouver des acheteurs
Une fois les obligations légales et fiscales réglées, la maison peut être mise en vente. Pour maximiser les chances de vendre rapidement, il est conseillé de :
Engager un courtier immobilier spécialisé en successions pour assurer une transaction fluide.
Rendre le bien attrayant en effectuant des réparations mineures.
Promouvoir la vente sur des plateformes immobilières populaires.
Si la maison est un immeuble locatif, il est important d’informer les locataires en place et de respecter leurs droits.
6. Conclure la transaction chez le notaire
Une fois un acheteur potentiel trouvé, la vente est officialisée chez un notaire qui :
Vérifie la conformité des documents, y compris le certificat de localisation et le titre de propriété.
Prépare l’acte de vente et valide la déclaration de transfert.
Assure la répartition des fonds entre les héritiers après la vente.
Après la signature, la maison est officiellement vendue et les héritiers reçoivent leur part du capital net après déduction des frais et impôts applicables.
Quand puis-je vendre une maison après un décès ?
Au Québec, vous pouvez vendre une maison après un décès dès que la succession est en mesure de le faire légalement, ce qui dépend de plusieurs étapes clés du processus successoral :
Obtention des documents essentiels : Rassemblez le certificat de décès, le testament (s'il existe), l'acte de vente prouvant la propriété du défunt et le certificat de localisation de la propriété.
Nomination du liquidateur : Le liquidateur, désigné par le testament ou par les héritiers en l'absence de testament, est responsable de la gestion et de la liquidation des biens de la succession.
Inventaire de la succession : Le liquidateur doit dresser un inventaire détaillé des actifs et passifs du défunt, puis publier un avis de clôture d'inventaire au Registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM) et dans un journal local.
Obtention de la déclaration de transmission : Ce document notarié officialise le transfert de la propriété aux héritiers et est requis pour procéder à la vente.
Consentement des héritiers : Tous les héritiers doivent s'entendre à l'unanimité pour vendre la propriété. En cas de désaccord, une autorisation judiciaire peut être nécessaire.
Vente de la propriété : Une fois les étapes précédentes complétées, la propriété peut être mise en vente. Il est souvent recommandé de vendre sans garantie légale pour limiter la responsabilité des héritiers concernant d'éventuels vices cachés.
Il est important de noter que la durée totale du processus peut varier en fonction de la complexité de la succession et de la collaboration entre les héritiers. Pour assurer une conformité légale et optimiser le processus, il est fortement conseillé de consulter un notaire ou un professionnel du droit spécialisé en successions.
Pourquoi faire affaire avec un courtier immobilier pour la vente d'une maison héritée ?
Faire affaire avec un courtier immobilier pour la vente d’une maison en succession offre plusieurs avantages, notamment une expertise juridique et fiscale essentielle pour éviter des erreurs coûteuses. Dans le cadre d’une succession testamentaire, le courtier accompagne le liquidateur et les héritiers à travers les démarches administratives, y compris le transfert des droits de propriété et la préparation des documents requis, comme la déclaration de transmission.
De plus, il aide à évaluer la juste valeur marchande de la propriété afin de minimiser les pertes en capital, qui peuvent survenir si la maison est vendue en dessous de la valeur au décès du défunt. Lorsqu'une fiducie testamentaire est impliquée, un courtier peut faciliter la gestion et la vente du bien dans le respect des volontés du défunt et des obligations fiscales associées. Enfin, un courtier immobilier assure une meilleure visibilité du bien sur le marché, favorisant ainsi une vente rapide et au meilleur prix.
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