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Quel salaire faut-il pour acheter une maison au Québec ?


Le rêve de devenir propriétaire reste profondément ancré dans la culture québécoise. Mais en 2025, ce projet nécessite une planification rigoureuse. Entre la hausse constante du prix des maisons, l’augmentation des taux d’intérêt, et les nouvelles exigences en matière de prêt hypothécaire, de nombreux ménages s’interrogent sur leur réelle capacité d’emprunt.


Ce guide propose un portrait clair et actualisé de la situation. Il présente les revenus nécessaires pour accéder à la propriété, le montant moyen à prévoir pour une maison dans différentes régions du Québec, ainsi que les principaux facteurs à considérer pour évaluer sa situation dans le marché immobilier actuel.


Quel salaire faut-il pour acheter une maison au Québec ?


En 2025, il faut en moyenne un revenu brut annuel de 91 448 $ par ménage pour acquérir une maison de 100 m² au Québec. Ce chiffre varie selon la région, le type de bien (condo, plex ou maison unifamiliale), et les conditions du prêt hypothécaire.

Les institutions financières se basent sur des critères bien établis pour déterminer votre capacité d’emprunt. Parmi eux :

  • Un ratio d’endettement maximal de 35 % pour les frais liés au logement

  • Une mise de fonds minimale de 5 %

  • Des taux d’intérêt moyens autour de 5 % en 2025

En fonction de votre situation, le montant que vous pouvez emprunter sera donc directement lié à vos revenus et à la stabilité de votre situation financière.



Quel est le prix des maisons au Québec en 2025 ?

En 2025, le marché immobilier québécois continue de connaître une croissance marquée. Le prix moyen d’une maison dans la province s’élève à environ 548 000 $, enregistrant une hausse de près de 9 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation reflète la vigueur du marché malgré un contexte économique incertain.


Comment savoir si mon revenu est suffisant ?


Pour savoir si votre revenu permet d’acheter une propriété, il faut d’abord estimer votre capacité d’emprunt. Ce calcul prend en compte plusieurs éléments, notamment votre salaire annuel brut, vos dettes actuelles, les taux d’intérêt, ainsi que le montant de la maison visée. Plus votre cote de crédit est élevée et vos dettes faibles, plus vous aurez accès à des conditions favorables auprès des banques.


Règle des 35 % : Un indicateur clé

Les institutions financières suivent généralement une règle simple : le ratio d’endettement ne doit pas dépasser 35 % de votre salaire annuel brut pour les frais liés au logement. Cela inclut les paiements de votre hypothèque, les taxes, les assurances et parfois même les frais de chauffage.


Par exemple, avec un salaire brut de 90 000 $, la limite de 35 % représente 31 500 $ par an, soit 2 625 $ par mois alloués aux frais de logement. Avec cette enveloppe mensuelle, vous pourriez viser une propriété d’environ 375 000 $ à 425 000 $, selon le taux d’intérêt en vigueur et les modalités du contrat de prêt hypothécaire.


Utiliser un simulateur pour affiner vos calculs

Des outils comme un simulateur hypothécaire de votre institution financière vous permettent d’obtenir une estimation réaliste de votre capacité d’emprunt. Les simulations tiennent compte de votre zone géographique, de la mise de fonds disponible, du type de taux (fixe ou variable), et de la durée de remboursement. Ils offrent une projection plus personnalisée du prix des logements accessibles selon votre situation.


3 facteurs qui influencent le salaire requis pour acheter une propriété

Le salaire nécessaire pour devenir propriétaire ne dépend pas uniquement du prix affiché d'une maison. Plusieurs paramètres influencent votre éligibilité au crédit et les conditions d’un contrat de prêt:


1. Mise de fonds minimale : Un levier stratégique

Au Québec, la mise de fonds minimale est de 5 % du prix d’achat pour une propriété de moins de 500 000 $. Par exemple, l’achat d’une maison évaluée à 450 000 $ nécessitera une mise de fonds d’au moins 22 500 $.


Toutefois, si votre mise de fonds est inférieure à 20 %, vous devrez souscrire une assurance prêt hypothécaire, ce qui augmente le montant total du prêt à rembourser. Plus votre mise de fonds est élevée, plus votre hypothèque sera réduite, ce qui allège vos paiements mensuels et diminue le coût global de votre financement.


2. Ratio d’endettement maximal

Le ratio d’endettement brut (logement uniquement) ne doit pas dépasser 35 %, tandis que le ratio d’endettement total (incluant toutes vos dettes) est généralement limité à 42 à 44 %. Ce sont des seuils suivis de près par les banques pour évaluer les risques.


3. Réglementation 2025 : Une limite d’emprunt renforcée

Depuis 2025, une directive du Bureau du surintendant des institutions financières (OSFI) impose aux banques canadiennes de limiter la proportion de prêts hypothécaires non assurés excédant 4,5 fois le salaire annuel brut des emprunteurs.

Cette mesure vise à réduire les risques liés au marché immobilier et à mieux contrôler les effets de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt sur l’endettement des ménages.



Tendance du marché immobilier en 2025

En 2025, le marché immobilier québécois poursuit sa croissance, mais à des rythmes très contrastés selon les régions.


Hausse des prix dans les grandes villes

Les grands centres urbains comme Montréal, Québec et Laval enregistrent une hausse marquée du prix des propriétés, en partie alimentée par un taux directeur encore élevé, une offre limitée et la pression démographique. Cette dynamique rend l’accès à la propriété plus difficile pour les ménages à revenu modeste, surtout dans un contexte de taux hypothécaires toujours au-dessus de 5 %.


Pour acheter dans ces zones, les acheteurs doivent démontrer une solvabilité plus solide et un ratio d’endettement maîtrisé. De nombreux jeunes ménages choisissent de retarder leur projet ou de revoir leurs engagements financiers pour rester admissibles à un prêt hypothécaire.


Opportunités encore abordables en région

En revanche, plusieurs régions périphériques ou moins densément peuplées comme la Côte-Nord, la Mauricie ou le Bas-Saint-Laurent offrent encore des opportunités immobilières sous la barre des 300 000 $. Pour de nombreux premiers acheteurs ou futurs retraités, ces territoires représentent une option stratégique pour concilier qualité de vie, coût abordable et achat raisonnable selon leur revenu requis.


Ce qui pourrait faire varier le revenu requis dans les prochains mois

Plusieurs facteurs économiques risquent d’influencer le revenu requis pour acheter une maison au Québec :

  • Une baisse éventuelle du taux directeur pourrait alléger les taux hypothécaires, et donc réduire les mensualités

  • Des changements aux critères de solvabilité appliqués par les banques

  • Une hausse ou stabilisation des prix selon la région ciblée

  • L’évolution des programmes gouvernementaux, comme le CELIAPP, qui pourrait encourager davantage d’acheteurs à épargner et réduire leur recours au crédit


Questions fréquentes: Achat d'une maison


Peut-on acheter une maison au Québec avec un seul salaire ?

Oui, mais cela dépend du revenu annuel brut, du ratio d’endettement et du montant de la propriété visée. Dans certaines régions abordables, un revenu individuel entre 55 000 $ et 70 000 $ peut suffire pour acheter un logement modeste avec une mise de fonds adéquate.


Quel revenu faut-il pour acheter une maison de 300 000 $ ?

Avec un taux hypothécaire autour de 5 %, il faut généralement un revenu brut d’environ 65 000 $ à 70 000 $ pour assumer les paiements, selon votre situation (dettes existantes, taxes, assurance, etc.). Le résultat peut varier selon votre ratio d’endettement et vos autres engagements financiers.


Est-ce que mon revenu net ou brut est pris en compte ?

Les banques et les prêteurs évaluent votre capacité d’emprunt à partir de votre revenu brut, c’est-à-dire avant impôts. Ce montant est utilisé pour calculer les ratios GDS et TDS (liés à l’endettement), qui déterminent si vous êtes admissible à un financement.


Existe-t-il des aides pour les premiers acheteurs ?

Oui, plusieurs programmes soutiennent les acheteurs d’une première propriété, dont :

  • Le CELIAPP (Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété)

  • Le RAP (Régime d’accès à la propriété, via votre REER)

  • Les crédits de taxes et rabais municipaux selon la zone géographique

Ces outils permettent de bonifier votre mise de fonds et d’améliorer votre solvabilité aux yeux des prêteurs.


Acheter en région : Bonne idée ou fausse économie ?

Acheter en région peut s’avérer une excellente stratégie si vos revenus sont plus modestes ou si vous cherchez à réduire vos coûts fixes. Cela permet souvent d’acquérir une propriété sans s’endetter au maximum de sa capacité d’emprunt, tout en évitant les fortes hausses de prix propres aux grands centres. Mais attention : il faut aussi considérer la disponibilité des services, les possibilités d’emploi et le coût de la vie selon la zone géographique.


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